Au moment où prenait fin la guerre froide, tout un chacun espérait que le « nouvel ordre mondial » qui s’instaurait autoriserait enfin une diplomatie apaisée. Il n’était pas vain d’en espérer davantage de justice pour les peuples et des échanges plus aisés entre les Etats. Or force est de constater qu’il n’en a rien été et que le droit international a été mis à mal en de nombreuses circonstances, qu’il n’a pas été l’outil décisif dont quelques uns avaient rêvé. C’est pourquoi il nous a semblé intéressant (...)
Lire la suite« Pour empêcher cette anarchie, pour exclure la raison du plus fort, pour éviter aussi qu’une alliance des puissants n’impose un ordre dans lequel les autres ne se reconnaîtraient pas, je ne sais d’autre réponse que le droit. »
François Mitterrand
En 1981, alors qu’en France François Mitterrand accédait à la magistrature suprême, le monde sortait de la Détente pour entrer dans, ce que certains ont parfois appelé, la « Guerre fraîche ». Touchée en son cœur par des mouvements de contestation centripètes et (...)
Hubert Védrine - Quels ont été vos premiers contacts avec François Mitterrand ?
Jean-Michel Wilmotte – Au début de l’année 82, François et Danielle Mitterrand ont décidé de redonner un peu de fraîcheur à l’appartement privé de l’Elysée. Il a demandé au ministère de la Culture de lui conseiller quelques architectes. Cet appartement avait été en partie restauré par Georges Pompidou qui y avait fait, par exemple, installer une salle de bains dans le style de l’époque. Mises à part quelques interventions de détail, (...)
L’intense activité de François Mitterrand sur la scène internationale tout au long de son second septennat a marqué et influé profondément sur le cours d’événements exceptionnels qui ont profondément modifié le paysage dont nous avions hérité des années de l’après-guerre.
La manière dont il a accompagné et balisé le processus de réunification allemande (voir la « Lettre » d’octobre 2005), son attention à la situation en Yougoslavie à partir du moment où la Croatie a eu proclamé son indépendance -sans préavis, ni (...)
De 1988 à 1990, après deux années de cohabitation qui avaient profondément contrarié les acquis de la politique menée au cours des cinq années précédentes, le bilan en matière sociale est important.
Parmi les principales mesures prises, nous trouvons :
s’agissant de la lutte contre la grande pauvreté, la création du RMI concerne près d’un million de personnes dès l’année 1990 ;
pour l’aide aux grands malades, le remboursement à 100% est rétabli pour toutes les maladies longues et coûteuses ;
concernant (...)