Le 4 mars 1982, devant le Parlement israélien où aucun Président de la République française ne s’était jamais exprimé, François Mitterrand tient à détailler la position française à l’égard du conflit israélo-palestinien.
À cette occasion, il rappelle “l’irréductible droit de vivre” de chaque peuple. Ce droit “c’est le votre”, confirme-t-il aux députés israéliens, pour immédiatement ajouter : “Il est celui des peuples qui vous entourent”.
Ensuite, il évoque les conditions nécessaires pour que s’instaure le dialogue entre les parties opposées. En premier lieu, il rappelle la nécessité pour les Palestiniens de reconnaître le droit à Israël d’exister. Mais ceci étant acquis, il rappelle que “le dialogue suppose que chaque partie puisse aller jusqu’au bout de son droit ce qui, pour les Palestiniens comme pour les autres, peut le moment venu signifier un État.”
François Mitterrand devient ainsi le premier dirigeant d’un grand pays occidental — seul le Chancelier autrichien Kreisky l’avait fait avant lui — à proposer cette idée d’un État palestinien. Encore choisit-il de le dire depuis Israël. Il faudra attendre l’année 1999 pour que la perspective d’un État palestinien devienne la position commune des Européens.
Monsieur le Président de la République1, Mesdames et Messieurs,
Pour cette première visite d’un chef de l’État français2 au peuple d’Israël – sur sa terre et chez lui –, je veux vous dire, Mesdames et Messieurs les Députés, l’honneur que je ressens d’être votre hôte et, du haut de la tribune qui symbolise votre démocratie, de pouvoir ici saluer en vous les représentants de ce peuple noble et fier dans sa plénitude et sa diversité.
Je vous remercie, M. le Président3 Elle a contribué par la suite, comme elle devait le faire, mais en y ajoutant cette inestimable valeur qui se nomme l’amitié, à affermir votre présence sur la scène du monde et à garantir votre sécurité.
Je rappelle ces faits, non pour en tirer gloire ou pour solliciter je ne sais quelle gratitude. Israël doit d’abord d’exister à la vaillance de ses fils, au labeur de son peuple, à la fidélité d’une indéracinable espérance. Mais quand il lui fallut dénombrer ses forces et ses amis pour accomplir l’ultime étape, celle du droit reconnu sur son sol retrouvé, la France, Mesdames et Messieurs, la France était à ses côtés.
Oui, le peuple français est l’ami du peuple d’Israël. Encore marqué du souvenir des années noires et des cruelles épreuves des communautés juives, le peuple français d’un seul cœur a vibré lors de la création de l’État d’Israël. L’holocauste est dans son esprit indissociable de votre renaissance. Il n’a pas cessé depuis lors d’admirer les travaux qui ont été autant de signes de votre vitalité, de votre foi dans l’avenir. Désormais Israël vit et nous, la France, nous ne ménagerons pas plus qu’hier nos efforts pour que son droit à l’existence soit universellement admis sans équivoque et donc pour que soit reconnu du même coup son droit à détenir les moyens de cette existence.
Dirai-je maintenant, par souci d’équilibre, ce que la France, ce que l’Europe, ce que la civilisation d’Occident dont nous nous réclamons et qui nous a formés, doivent à la large trace du peuple juif au travers de trois millénaires et davantage encore jusqu’à ce jour entre les jours où – dans la nuit des temps – apparut la lumière qui nous éclaire encore ?
Mais ne faisons pas le compte de nos mérites respectifs. Je retiendrai de tout cela que nos relations sont fondées sur l’échange. Histoire, culture, recherche de toute explication dans l’unité du monde et de soi, façon d’être et de vivre, société organisée autour de l’homme et faite pour lui, primauté enfin de la raison qui, parce qu’elle est raison, sait où s’arrête son pouvoir. Voilà qui justifie le besoin qu’ont l’un de l’autre nos deux peuples. C’est ce besoin qui leur a permis d’étendre, de proche en proche, leur commun domaine, qu’il touche aux arts, aux lettres, aux sciences, aux techniques, à l’économie, aux rapports sociaux, ou qu’il atteigne ces dimensions culturelles ou spirituelles dont le meilleur de notre action s’est toujours inspiré.
Il y avait, vous le voyez, de multiples raisons, pour que je réponde à votre invitation. Mais j’ajouterai celle-ci. Il était temps qu’après une longue, trop longue absence, la France en la personne de ses plus hauts représentants reprît sa place parmi vous. Soixante-dix mille Français vivent en Israël. Notre langue y est largement comprise et pratiquée. Nos Ambassades entretiennent un dialogue permanent. Nos Gouvernements s’informent et se consultent. Et pourtant notre discours, qui se nourrissait de plus en plus d’aimables références au passé, finissait par ressembler à des tics de langage ou à des clauses de style. Nous nous abritions derrière notre amitié tout en faisant semblant de ne plus nous connaître. Bref, il devenait urgent de parler au présent. C’est ce que je fais maintenant.4
Qu’il soit bien clair, pour commencer, que lorsque je m’adresse à vos compatriotes, dont l’hospitalité me flatte, c’est pour leur dire qu’il appartient à ceux qui vivent dans cette région du monde de débattre et, si possible, de régler les affaires qui les concernent. La France le pourrait, qu’elle ne chercherait pas à se substituer aux peuples intéressés ou, lorsqu’elles ont à s’exprimer, aux institutions internationales.
C’est pour elle une question de principe. La paix, la liberté, la justice ne se traitent pas par procuration. Pas davantage la France ne vient ici en donneuse de leçons, ou en distributrice du blâme et de l’éloge. Enfin, elle ne se pose, je l’ai plusieurs fois répété, ni en arbitre, ni en médiateur entre des peuples et des Etats qui restent libres, avant tout, de leur propre démarche. Simplement, la France est du petit nombre de pays qui par leur position, leur poids historique, leurs amitiés, leurs intérêts ont de longue date été désignés comme les interlocuteurs traditionnels des peuples du Proche Orient. Elle entretient avec la plupart d’entre eux d’actives et bonnes relations. Appelée en sa qualité de membre permanent du Conseil de Sécurité des Nations Unies à examiner les causes et la nature des conflits qui les opposent, elle se sent aussi comptable de la paix.
On m’a objecté, lorsque j’ai décidé de venir chez vous, que j’approuvais par là l’ensemble des aspects de votre politique.5 Mais vous ne m’en demandiez pas tant ! Et je me suis étonné de mon côté de cette curieuse façon de mêler ce qui est distinct. De quel pays oserais-je dire que j’approuve tout ce qu’il fait ? De quel pays exigerais-je qu’il se déclarât en accord sur toute chose avec moi ? Ayons de nos échanges, Mesdames et Messieurs, une conception plus simple et plus saine. Une visite d’État a généralement pour objet de rapprocher les points de vue, ce qui suppose qu’ils étaient différents. Quand il s’agit d’alliés ou d’amis, cette visite doit permettre d’accroître le champ des convergences jugées plus importantes et toujours préférables aux inévitables divergences. Il est donc normal que j’aie, au nom de la France, une opinion sur les problèmes majeurs de votre région et que je la fasse connaître. Étant admis une fois pour toute que j’exprime cette opinion dans le respect des droits fondamentaux qui s’imposent à moi comme aux autres et dont le premier, me semble-t-il, est pour chacun l’irréductible droit de vivre.
Ce droit, Mesdames et Messieurs, c’est le vôtre. Il est celui des peuples qui vous entourent. Et je pense, bien entendu, prononçant ces mots, aux Palestiniens de Gaza et de Cisjordanie, comme je pense, bien que les réalités juridiques et politiques ne soient pas les mêmes, au peuple du Liban.
Mais avant de m’engager plus avant dans cette réflexion, je voudrais exposer les raisons pour lesquelles j’ai pris à l’égard d’Israël des positions dont nul n’ignore qu’elles ont été contestées, soit par les uns, soit par les autres.
Pourquoi en 1947, membre du gouvernement de mon pays, ai-je été – vous le rappeliez, M. le Premier Ministre, hier –, pourquoi ai-je été avec Édouard Depreux l’un des deux Ministres à plaider et à obtenir asile pour l’Exodus6 ? Parce que je ne supportais pas que ces hommes et ces femmes en quête de liberté fussent chassés de partout, rejetés du droit d’être eux-mêmes par ceux qui avaient plein la bouche de grands mots et de grands principes.
Pourquoi en 1978 ai-je approuvé, seul des responsables des grandes organisations politiques françaises, l’accord de Camp David ? Parce que je pensais que ceux qui se faisaient la guerre avaient aussi le droit de se faire la paix et de se rapproche pour tenter d’apporter une réponse au problème palestinien.[[À la suite de la guerre israélo-arabe de 1973, sous l’égide des États-Unis alors présidés par Jimmy Carter,
le président égyptien Anouar el-Sadate et le premier ministre israélien Menahem Begin signent un traité de paix après une série de négociations secrètes qui se sont déroulées à Camp David, en Amérique.]]
Pourquoi en 1980 ai-je regretté que la conférence de Venise7 eût implicitement rejeté – au bénéfice d’une négociation globale – la procédure de Camp David ? Parce que je préférais une paix qui se fait peu à peu à une paix qui ne se fait pas du tout, une négociation réelle à une négociation incertaine et sans récuser pour autant l’accord global, en fin de compte.
Pourquoi, Président de la République, ai-je en 1981 refusé d’associer plus longtemps la France au boycott commercial qui frappait Israël ? Parce que ma règle est de ne consentir en aucune circonstance à quelque discrimination que ce soit contre un peuple honorable.8
Pourquoi ai-je consenti à ce que la France participât à la force neutre du Sinaï ? Parce que nous sommes volontaires chaque fois qu’il convient d’aider un processus de paix.9
Pourquoi enfin ai-je accepté l’invitation de MM. Navon et Begin de me rendre en 1982 en Israël ? Nous voici revenus à mon point de départ. Il n’y a pas pour la France d’interdit. Son devoir est de tenir toujours et partout un seul et même langage.
Ce développement vous indique la direction qu’il prend. Pourquoi ai-je souhaité que les habitants arabes de Cisjordanie et de Gaza disposent d’une patrie ? Parce qu’on ne peut demander à quiconque de renoncer à son identité ni répondre à sa place à la question posée. Il appartient, je le redis aux Palestiniens comme aux autres, de quelque origine qu’ils soient, de décider eux-mêmes de leur sort. À l’unique condition qu’ils inscrivent leur droit dans le respect du droit des autres, dans le respect de la loi internationale et dans le dialogue substitué à la violence. Je n’ai pas plus qu’un autre à trancher qui représente ce peuple et qui ne le représente pas. Comment l’OLP, par exemple, qui parle au nom des combattants, peut-elle espérer s’asseoir à la table des négociations tant qu’elle déniera le principal à Israël qui est le droit d’exister10 et les moyens de sa sécurité ? Le dialogue suppose la reconnaissance préalable et mutuelle du droit des autres à l’existence, le renoncement préalable et mutuel à la guerre directe ou indirecte, étant entendu que chacun retrouvera sa liberté d’agir en cas d’échec. Le dialogue suppose que chaque partie puisse aller jusqu’au bout de son droit ce qui, pour les Palestiniens comme pour les autres, peut le moment venu signifier un Etat. La France approuvera ce qui sera dialogue ou approche de dialogue comme elle observera avec inquiétude toute action unilatérale qui de part ou d’autre retarderait l’heure de la paix.
De même, nul ne peut décider des frontières et des conditions qui, à partir de la résolution 242 de l’ONU, s’imposeront aux parties en cause.11 Ce sera l’affaire des négociateurs et d’eux seuls. “N’excluez de la négociation aucun sujet quel qu’il soit. Je propose au nom de l’immense majorité des membres du Parlement que tout soit négociable”, disiez-vous, ici même, M. le Premier Ministre, vous adressant au Président Sadate, le 20 novembre 1977.
Je ne sais s’il y a une réponse acceptable par tous au problème palestinien. Mais nul doute qu’il y a problème et que non résolu il pèsera d’un poids tragique et durable sur cette région du monde. J’en parle non seulement parce que j’obéis à ce que je crois être mon devoir, mais aussi parce que la paix mondiale, déjà si compromise voit s’accumuler de nouvelles menaces dans les secousses de l’Europe et dans les conflits multiples du Proche Orient et du Moyen-Orient. Toute crise locale, Mesdames et Messieurs, toute crise régionale qui dure attire comme un aimant les puissants de ce monde qui cherchent toute occasion d’exercer leurs rapports de force. Toute crise locale ou régionale qui dure échappe un jour à ses protagonistes au bénéfice de plus forts qu’eux.
Mais, nous ne devons pas oublier non plus les relations bilatérales entre nos deux pays. Ces relations, les Ministres qui nous ont accompagnés ont pu en discuter avec leurs homologues. Et ce qui s’est passé depuis hier m’a démontré que la chaleur de votre accueil, la clarté de nos débats, la franchise de nos discussions, le ton même de notre langage, que ces relations bilatérales doivent se resserrer. Pas davantage je ne veux taire m’adressant à ce Parlement, puisque je m’exprime au nom de mon pays, ce que sont les priorités de la France : une unité plus grande de la communauté d’Europe dont elle est membre, une alliance défensive de l’Atlantique plus cohérente, l’indépendance de ses décisions lorsque sa vie est en cause, les vœux qu’elle forme pour qu’aboutisse la négociation de Genève sur le désarmement12, sa volonté de dire haut à l’Est ce qu’elle pense d’un système et d’actions qui nuisent aux droits de l’homme, qui nuisent aux droits des peuples et cependant notre volonté de préserver toutes ses chances au dialogue qui à travers les siècles nous a toujours permis de parler à cette partie orientale de l’Europe. Je ne veux pas oublier davantage la préoccupation qui est mienne devant les freins qui aujourd’hui se joignent pour empêcher que se dégage une audacieuse et réaliste politique dans les relations du nord industriel et du Tiers-Monde.
Si on refuse de réformer le système monétaire international, si on refuse les moyens de développer les capacités des pays pauvres qui ne produisent pas de pétrole, si on refuse de définir une politique de soutien des matières premières pour les pays qui ne vivent et ne se développent que sur l’une d’entre elle, de telle sorte que, l’impossibilité où ces pays se trouvent de dominer la spéculation qui s’abat sur eux, empêche tout plan de co-développement avec les pays industriel, on ira vers une crise insurmontable.
Mais je m’aperçois, avant de conclure, Mesdames et Messieurs, que je n’ai pas parlé de Jérusalem où nous sommes pourtant. La Bible a nourri mon enfance. À sa lecture vous avez appris que Jérusalem – dans votre langue c’est “Ir Shalom”, terre de l’unité et des contradictions, éternelle, je l’espère, universelle assurément – apparaîtra fatalement un jour, comme le lieu où se rassembleront les frères séparés. Dans sa volonté farouche de survivre, votre peuple j’en suis sûr saura tirer de son génie les ressources d’intelligence et de courage qui changeront pour lui et pour d’autres, la peine en joie et l’angoisse en espoir.13
Je connais nombre d’entre vous, nos chemins se sont souvent croisés, des amitiés se sont créées.14 Mais je m’adresse en cet instant au Parlement dans son entier, à la Knesset de l’État d’Israël. Au nom de la France, je fais confiance aux représentants de ce peuple pour qu’ils assurent selon leur idéal, le devenir d’Israël mais aussi, permettez-moi, de vous le dire, confiance – parce que nul n’a plus vécu que vous les siècles du passé et nul n’éprouve davantage les luttes d’aujourd’hui – pour que se rassemblent enfin les enfants dispersés et qu’à la culture et à l’histoire du peuple juif répondent la culture et l’histoire du grand peuple arabe, héritier d’une grande civilisation qui, elle aussi, vous a formés.
Je voudrais, avant de conclure vous dire ces simples mots : “Hayim aroukin ve shalom le’am Israel. Hayim aroukin shalom le’amey ha-ezor”.15 Oui, shalom, amis, et longue vie !
- M. Yitzhak Navon, membre du Parti Travailliste, est alors chef de l’État d’Israël. Il est l’homologue de François Mitterrand, chef de l’État français. Protocolairement, c’est donc à lui que François Mitterrand s’adresse. Toutefois, dans le système politique israélien, qui est un régime parlementaire, c’est le Premier ministre qui détient les réels pouvoirs. À cette date M. Menahem Begin, membre du Likoud, est Premier ministre.]], Monsieur le Président de la Knesset[[Le président de la Knesset est alors M. Menachem Savidor, membre du Likoud.
- François Mitterrand est le premier Président de la République française à se rendre en Israël en voyage officiel.
- Le Président de la Knesset a prononcé un court discours de bienvenue avant que François Mitterrand ne prenne la parole.]], des paroles que vous venez de prononcer. Vous avez eu raison de rappeler que nos deux pays n’avaient pas eu besoin d’attendre les fastes officiels pour s’estimer et se comprendre, pour se reconnaître et pour se rencontrer. Que de fois en effet, l’Histoire n’a-t-elle pas associé nos efforts, assemblé nos espoirs, réuni nos destins ! Au cours du dernier tiers de siècle des liens personnels et innombrables se sont tissés entre la France et Israël mais aussi des liens organiques et publics. C’est ainsi que la France s’est affirmée dès le point de départ comme l’un des plus constants défenseurs de votre entrée en tant que peuple indépendant, maître de ses choix, dans la communauté des nations. C’est ainsi qu’elle a été l’une des premières à établir des relations diplomatiques avec votre jeune État, devancée, je crois, de justesse – comme on s’empressait à l’époque ! – par l’Union Soviétique et les États-Unis d’Amérique.[[Dans les débuts de la IVe République, la France a soutenu la création de l’État d’Israël : soutien aux leaders juifs, vote du plan de partage de la Palestine à l’ONU en 1947, reconnaissance d’Israël par la France en 1949. Ce soutien n’empêchait pas pour autant un réalisme politique. On rappellera que François Mitterrand participait aux gouvernements de l’époque.
- Après avoir dressé un tableau particulièrement idéal des rapports franco-israéliens, François Mitterrand fait sans doute ici allusion à l’éloignement intervenu entre les deux diplomaties, israélienne et français, à l’époque gaullienne, éloignement maintenu jusqu’en 1981 par Valéry Giscard d’Estaing. Il s’agit bien de tourner la page d’une certaine politique arabe qu’il jugeait déséquilibrée.
- Au moment de la venue de François Mitterrand en Israël, une polémique s’est en effet nouée à Paris. Tel Aviv ayant détruit quelques semaines plus tôt une centrale nucléaire française en construction en Irak, et au cours de ce raid un ingénieur français ayant été tué, beaucoup réclamaient du Président français qu’il retardât son voyage.
- L’Exodus est le nom du navire qui conduisit en 1947, au départ du territoire français, des Juifs émigrant clandestinement vers la Palestine.
- La conférence de Venise de juin 1980 reconnaissait à Israël le droit d’exister, et au peuple palestinien un ensemble important de droits, tout en appelant à une « solution globale du conflit israélo-arabe ». François Mitterrand préférait, lui, une négociation directe entre les deux parties.
- À la fin des années 1970, le gouvernement de Valéry Giscard d’Estaing avait pris des mesures de rétorsion commerciale à l’égard d’Israël. François Mitterrand les fait annuler.
- Dans le prolongement des accords de Camp David, la France a participé à une force d’observation entre l’Égypte et Israël, pour garantir le respect des traités.
- Cette demande de la France à l’OLP de Yasser Arafat aboutira à la déclaration de ce dernier, à Paris, en 1989, indiquant que la Charte de l’OLP – qui appelait à la destruction d’Israël – était « caduque ».
- La résolution 242 de l’ONU est une résolution adoptée par le Conseil de sécurité de cette organisation le 22 novembre 1967. Faisant suite à la guerre des Six jours, elle adopte comme principe de base d’un éventuel accord de paix la garantie de sécurité pour Israël mais aussi son retrait des territoires occupés.
- Il s’agit des négociations américano-soviétiques menées dans le cadre de la crise des Euromissiles.
- Le statut de la ville de Jérusalem est un des points durs permanent de la négociation israélo-arabe.
- François Mitterrand a noué tout au long de sa carrière politique, des années 1950 jusque dans les années 1970, des relations d’amitiés avec de nombreux israéliens, issus des milieux politiques ou artistiques.
- “Longue vie au peuple d’Israël, longue vie aux peuples de la région”.