Les 178 pays représentés à la Conférence de Rio au mois de juin 1992 ont adopté une déclaration de principes et le programme Agenda 21 qui fixe un programme d’actions pour le XXIème siècle dans des domaines très diversifiés pour un développement durable de la planète. La diplomatie française, en contact suivi avec les ONG, y a joué un rôle déterminant.
La réunion des chefs d’État et de gouvernement a marqué un temps fort de cette Conférence. Elle venait après une série de séances de négociation à huis clos au cours desquelles avaient été mis au point le contenu d’Agenda 21, la Déclaration de Rio et la déclaration sur les principes relatifs aux forêts.
La « Déclaration » pose un certain nombre de principes représentant une réelle avancée dans la mesure où ils posent des modalités concrètes d’action en faveur de la protection de l’environnement et précisent le rôle et la responsabilité des États.
Quant à « l’Agenda 21 », il entre dans le détail pour affiner différents aspects de cette « Déclaration ».
Pour l’essentiel, ce texte avait été élaboré par un comité préparatoire à partir du mois de mars 1991. Les quelques points sur lesquels un accord n’avait pas été obtenu ont fait l’objet de négociations à la Conférence, le plus souvent au niveau ministériel.
S’agissant de son financement il a conclu qu’il devait être assuré pour l’essentiel par les secteurs public et privé des différents pays. Considérant que des ressources extérieures étaient indispensables pour que les pays en développement soient en mesure d’adopter des pratiques appropriées pour un développement durable, la déclaration prévoit des dons et des prêts sous forme d’aide publique au développement (APD).
A l’issue de longues négociations, un accord s’est dégagé sur un texte de compromis selon lequel « les pays développés réitèrent leur engagement à consacrer 0,7 % de leur PNB à cette aide publique au développement».
La plupart des pays donateurs – dont la majorité des pays nordiques, les Pays-Bas et la France – se sont déclarés favorables au choix de l’an 2000 comme date cible pour atteindre ce pourcentage, tandis que le Royaume-Uni et l’Allemagne refusaient de s’engager sur cette échéance et que les États-Unis ne prenaient pas part à cette phase des négociations.
En adoptant « Agenda 21 », les gouvernements se sont entendus sur le fait qu’il fallait trouver des solutions durables au problème de l’endettement des pays en développement à revenu faible ou moyen, de manière à ce que ceux-ci puissent adopter des pratiques viables.
Au total « Agenda 21 » énumère quelques 2500 recommandations concernant les problématiques de santé, de logement, de pollution de l’air, de gestion des mers et des océans, de la désertification, de la gestion des ressources en eau et de l’assainissement de la gestion de l’agriculture et de celle des déchets.
Elles sont articulées selon quatre grands thèmes : la dimension sociale et économique ; la conservation et la gestion des ressources aux fins de développement ; le renforcement des principaux groupes sociaux ; les moyens de mise en œuvre.