Le soir même de son élection, le 10 mai 1981, dès sa première déclaration faite depuis l’hôtel du Vieux-Morvan à Château-Chinon, François Mitterrand disait voir dans sa victoire celle des « forces de la jeunesse, du travail et de la création », en somme celles du « renouveau ».
Victoire qu’il choisissait aussitôt de mettre au service de de ceux qui « attendaient depuis longtemps que leur pays vienne à leur rencontre », favorisant les « réconciliations nécessaires ».
Derrière ses mots, s’exprimait son inébranlable conviction que la paix et la justice sont indissociables et que seul un projet qui les réunit peut être porteur d’espoir.
C’est dans cet esprit – que l’Institut François Mitterrand, a pour vocation de garder vivant – qu’a été voulu et conçu le Prix du 10 mai qui permettra de distinguer chaque année, à cette date anniversaire, une personnalité ou une organisation, française ou étrangère, ayant su incarner, exprimer ou concrétiser pacifiquement, par ses actions, son œuvre ou sa pensée, l’espoir et le rassemblement de ces « forces de la jeunesse, du travail et de la création », auxquelles se referait François Mitterrand, partout et plus encore là où elles sont ignorées, méprisées ou opprimées.
Telle est l’ambition du Prix François Mitterrand du 10 mai, créé par l’Institut François Mitterrand à l’occasion de la célébration du 40e anniversaire de l’élection du quatrième Président de la Cinquième République.
Le jury, présidé par Louis Mermaz, ancien ministre, Président de l’Assemblée nationale (1981-1986), était composé de Laure Adler, essayiste, journaliste, productrice de radio et de télévision, Marie Arena, députée européenne, présidente de la sous-commission des droits de l’homme du Parlement européen, Eric Benzekri, scénariste, Gilles Candar, historien, Pierre Favier, journaliste, membre du Conseil d’administration de l’IFM, Aurélie Filippetti, ancienne ministre, Jean Glavany, ancien ministre, Pierre Joxe, ancien ministre, Zarina Khan, philosophe, actrice, réalisatrice, Laurence Lissac, membre du Conseil d’administration de l’IFM, Gilbert Mitterrand, membre du Conseil d’administration de l’IFM, Mazarine Pingeot, membre du Conseil d’administration de l’IFM et Thomas Wieder, journaliste.
Edition 2021 : le lauréat du Prix est le député turc d’origine kurde du HDP, Selahattin Demirtaş, emprisonné en Turquie.