Les 24 et 25 janvier dernier s’est tenue à Paris (au Panthéon et à la Sorbonne) la conférence internationale « France-USSR and the end of the Cold War » organisée par l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, l’Université Sorbonne-Nouvelle Paris 3 en partenariat avec l’ Institut François Mitterrand et the Gorbachev Foundation.
Etudier les relations franco-soviétique est important à bien des égards pour comprendre les dynamiques internationales complexes qui ont conduit à la fin de la guerre froide.
Même avant le début de la guerre froide et en dépit de leurs différents régimes socio-politiques, les deux états ont bâti des relations allant au-delà de leur opposition idéologique, démontré, par exemple, par le pacte de 1935 français- soviétique ou le régiment Normandie-Niemen, un escadron aérien binational créé pendant la Seconde Guerre mondiale.
Plus tard, durant la période de la Guerre Froide leur participation à des alliances opposées n’a pas empêché l’émergence d’une relation privilégiée. Sous le général de Gaulle, des relations ont été développées dans le cadre d’une « détente » qui, du côté français, au moins, ont cherché à aller au-delà de l’opposition entre le bloc soviétique et l’Occident, et de promouvoir l’idée d’une Europe « de l’Atlantique à l’Oural ». Vingt ans plus tard, la relation franco-soviétique a joué un rôle important dans la fin de la guerre froide, comme en témoigne la signature de la Charte pour une nouvelle Europe à Paris en Novembre 1990. Cette initiative, prise par le président français François Mitterrand, a été soutenue par le dirigeant soviétique Mikhaïl Gorbatchev, ratifiant ainsi la fin de « l’ère de Yalta ».
Au cours des 25 dernières années, les relations franco-soviétique ont été largement étudiées, à travers le prisme de sources primaires. Leur impact sur l’évolution du continent européen et leur rôle dans la fin de la guerre froide, cependant, a reçu une attention limitée. Par conséquent, plutôt que d’aborder les aspects bilatéraux des relations franco-soviétique, cette conférence met l’accent sur leur dimension européennes te sur les implications internationales de la signature des Accords d’Helsinki en 1975 jusqu’à la fin de l’URSS en 1991.
Les principaux objectifs de la Conférence :
1 . Le premier objectif est d’expliquer et de clarifier, sur la base de sources primaires, l’impact des relations franco-soviétique sur l’évolution du contexte européen. Dans quelle mesure ces relations contribuent à défier, ou au contraire, à perpétuer la guerre froide ? Des moments cruciaux (la conférence d’Helsinki et les révolutions de 1989, par exemple) et des concepts clés (la détente de Pompidou, de Gorbatchev » maison commune européenne « , » la confédération » de Mitterrand) seront prioritaires.
2 . Le deuxième objectif est de comprendre comment le contexte européen a pesé sur les relations franco-soviétique, et influencée, sinon déterminée, eux. Dans ce but, les événements importants Est-Ouest, comme l’Ostpolitik, le bouleversement polonais ou la crise des euromissiles, mais aussi les processus collatéraux, tels que l’élargissement et l’approfondissement de la communauté européenne, l’évolution de l’OTAN et les crises au sein du Pacte de Varsovie, sont également examinés.
3 . Bien que les dimensions diplomatiques et géopolitiques jouent un rôle central, d’autres aspects sont pris en compte. Cela comprend la politique intérieure (notamment l’influence du parti communiste français) ou les échanges culturels et économiques, en ce qui concerne le sujet du colloque.
4 . L’objectif final est d’étudier les personnalités (politiques et intellectuels) qui ont joué un rôle de premier plan dans les événements clés.
Programme de la conférence :
Lien vers le programme des 2 journées
Lors du repas organisé en l’honneur des participants Andreï Gratchev, ancien porte-parole et conseiller du président de l’URSS Mikhaïl Gorbatchev, et Hubert Védrine, Président de l’Institut François Mitterrand, ancien conseiller diplomatique de François Mitterrand et ancien ministre des Affaires étrangères sont intervenus.