Devant la recrudescence d’attaques extravagantes contre la France à propos du génocide commis au Rwanda en 1994, l’Institut François Mitterrand rappelle les faits suivants.
Dès les attaques d’octobre 1990, le Président Mitterrand a compris qu’elles allaient conduire à une guerre civile et engrenage meurtrier. D’où sa décision de tout faire pour l’enrayer. Cette politique française, poursuivie pendant la cohabitation à partir de 1993, a permis d’imposer aux protagonistes les accords d’Arusha qui :
- organisaient le partage du pouvoir et le retour des réfugiés tutsis au Rwanda ;
- permettaient le départ des troupes françaises du pays.
Mais, tragiquement, l’attentat du 6 avril 1994, perpétré par des extrémistes opposés au compromis politique d’Arusha, ruina ces efforts.
De même que la France a été le seul pays au monde, avec la Belgique, à mesurer dès 1990 le risque des massacres et à peser de tout son poids pour un compromis politique, elle a été seule à intervenir, sous mandat du Conseil de sécurité des Nations unies, pour sauver des vies humaines en déclenchant l’opération Turquoise. Ceci après qu’il soit malheureusement apparu que la “communauté internationale” resterait passive face à ce génocide.
Quelles que soient les appréciations que l’on peut porter sur l’action de la France – dont l’évaluation critique est connue depuis 1998 grâce aux travaux de la mission parlementaire sur le Rwanda –, les accusations de complicité et de participation (!) à ce génocide sont absolument infondées et donc intolérables.
Pour ces raisons, l’Institut François Mitterrand recommande la lecture du texte suivant, lequel répond point par point à ces accusations. Ce document, établi par des experts à partir des témoignages recueillis par la mission Quilès, a été mis à jour avec les nombreux éléments apparus depuis lors, y compris les plus récents.
Pour télécharger le document : Le rôle de la France au Rwanda en 1990-1994 : des accusations infondées