L’oxygène de la démocratie locale
Elu conseiller général de la Charente-Maritime en 1976, je rejoins aussitôt la commission des finances de cette assemblée. Aux yeux de tous, cette commission a du prestige dans la mesure où elle examine l’ensemble des dossiers. Mais dès les premières séances, j’y découvre tout le poids de la tutelle incarnée par le préfet. Le représentant du pouvoir central est omniprésent, maître du budget, seul chargé de son exécution et fort du monopole de l’étude et de l’expertise des projets par ses propres services. Nos initiatives sont, au mieux, encadrées, au pire, étouffées. Si quelques collègues paraissent se satisfaire du confort de l’irresponsabilité, les autres souffrent de cette situation.
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