Georges Bruno Daoudal, dit Bruno Daoudal, que beaucoup de lecteurs de « La Lettre » ont bien connu, est décédé le vendredi 17 décembre dernier.
Il avait assisté François Mitterrand lors de son implantation dans la Nièvre. En hommage à sa mémoire, on relira ces quelques lignes que lui consacre Jean Lacouture dans sa biographie : « Délégué à Nevers par le RGR pour soutenir le jeune candidat dont il ignorait jusqu’au nom, Bruno Daoudal garde le souvenir de l’ardeur, de l’acharnement de François Mitterrand, jeté corps et âme dans le combat, sillonnant le pays quinze heures par jour à bord d’une petite Matford déglinguée, infatigable, éloquent, amical aussi : “D’emblée il m’a introduit dans sa famille – le Nivernais n’est pas très éloigné du Mâconnais – comme ses autres compagnons, Pierre Chigot Finifter, le Dr Battendier… Quel esprit d’équipe !…” »
Et on ne sera pas choqué de lire la suite : « Déjà amoureux de son nouveau terroir, conquis par la Nièvre conquise ? Non, ou pas encore. Bruno Daoudal, dont on a cité les éloges prodigués au candidat, est plus réservé sur le compte de l’élu : “Il fallait le presser pour qu’il s’occupe de sa circonscription, qu’il ne visitait guère qu’une fois par mois. Il laissait la bride sur le cou à son homme à tout faire, un nommé Colin. Imprudemment. J’avais connu un candidat acharné. J’ai découvert un élu dilettante. Il a failli le payer d’une défaite, en 1951. C’est alors seulement qu’il s’est passionné pour la Nièvre…”. Le fait est que ce dilettante est élu dès 1947 conseiller municipal de Nevers, deux ans plus tard conseiller général du canton de Mont-Sauche, et qu’il devient en 1950 directeur politique du “Courrier de la Nièvre”. La mairie de Château-Chinon viendra plus tard. »
Pour la suite, Bruno Daoudal, s’occupe à la demande de François Mitterrand, du RDA, fondé par Félix Houphouët-Boigny. Il fait une longue carrière en Afrique et fut notamment conseiller du président tchadien Tombalbaye. Bruno Daoudal a été longtemps le secrétaire général du Club Espace 89, animé par Maurice Benassayag, devenu ensuite le club Démocratie.