C’est en 1946 que le Charentais François Mitterrand investit le Morvan, vieille terre de protestation, réfractaire au pouvoir central. Cet homme de province très attaché à la terre et aux hommes qui y vivent va défendre ce coin de France avec amour et vigueur. De 1946 à 1964, nous suivrons ce « Nivernais » rigoureux qui à chaque législature se faisait un point d’honneur à visiter chacune des 153 communes de l’arrondissement dont il était le député. Jusqu’à ce qu’à la fin de cette conquête opiniâtre, il devienne président du conseil général. Victime collatérale du tremblement de l’année 1968, rejeté, c’est dans son département qu’il reprend assise, se ressource, construit son projet. Bénéficiant du relais des jeunes instituteurs syndiqués, dont l’auteur de cet ouvrage, la Nièvre devient pour lui de janvier 1969 à juin 1971 un champ d’expérimentation, de maturation où se construisent les orientations futures loin des conflits et des intérêts nationaux des organisations politiques. C’est dès lors qu’il adopte une nouvelle approche de l’objectif qu’il se fixe : l’unité des socialistes.
Le congrès d’Épinay va avoir lieu, étape cruciale de l’histoire de la gauche du XXe siècle. Peu étudiée « véritable trou noir », cette période avec sa polémique et ses enjeux méritait d’être revisitée. Elle éclaire le sens donné au lent et difficile rapprochement entre socialistes dans la perspective de l’union de toute la gauche. L’auteur, acteur du congrès aux côtés de François Mitterrand, montre pour la première fois aussi clairement que la transformation du socialisme au cours de cet événement n’a pas été jouée sur un coup de dés, mais qu’elle résulte d’une construction préméditée, à la fois rigoureuse et originale.
Tarif IFM :
25 € – À retirer sur place |
30 € – Avec frais de port (France métropolitaine uniquement) |