Voici un livre rassurant ! En matière de révision constitutionnelle, de » révisionnite » constitutionnelle, devrait-on dire, tous les esprits ne succombent pas à l’effet de la mode pour la VIème république.
L’auteur décrit le régime politique idéal : « Un régime parlementaire, où une Assemblée élue au suffrage universelle légifère et contrôle l’action du gouvernement et où celui-ci dispose d’une longévité suffisante pour déterminer sa politique en fonction d’intérêts nationaux à moyen et long termes. » Cela paraît un truisme, mais il est des truismes qui peuvent être plus féconds que les billevesées sur les « refondations » auxquelles un des chevaux-légers de la précédente législature a voulu attacher son nom. C’est pourquoi, après avoir honnêtement dressé les bilans des cinq présidents de la Vème République, cet ancien ministre du général, qui avait appelé à voter pour François Mitterrand en 1981, expose les modifications qui pourraient selon lui être apportées à notre constitution. Dans un esprit assez proche de ce qu’avait fait la commission Vedel, dont il faudra reparler.