Nos lecteurs trouveront dans ce numéro de la Lettre, (un des derniers sous forme exclusivement papier), des articles tout à fait intéressants autour de deux sujets concernant quelques uns des enjeux économiques de l’ère Mitterrand.
Le premier traite de la politique économique de la gauche entre 1981 et 1983. Le second qui nous propose une analyse des positions respectives du Président, du gouvernement, de la Banque de France et de la direction du Trésor est riche d’enseignement dans un contexte marqué par la contradiction entre la politique française et celle de ses partenaires. On redécouvrira que Pierre Mauroy parlait de « rigueur » pour ne pas parler « d’austérité », terme qu’employait Raymond Barre.
Après la crise de la zone euro au printemps 2010 et deux ans avant 2012, tout cela donne à réfléchir.
Les deux autres articles prolongent les numéros précédents principalement consacrés à l’action internationale de François Mitterrand.
L’un présente et commente la large intervention du Président Mitterrand à l’UNESCO, le 18 octobre 1991. Ce monde nouveau « global » contient des menaces, mais aussi beaucoup de promesses. François Mitterrand y parle de « l’humanité ». C’est un moment où il se montre assez optimiste. L’autre donne le compte rendu d’un colloque consacré en janvier 1997 à la politique étrangère du Président Mitterrand qui contient des interventions passionnantes, notamment les éloges de la politique allemande de l’ancien président par Hans Dietrich. Genscher et Oskar Lafontaine.