Extraits de Mémoire à deux voix :
ELIE WIESEL – Qu’est-ce qui vous rend le plus fier ? Est-ce l’action, d’avoir fait vibrer des foules, suscité des enthousiasmes, ou bien le fait de pouvoir dire : « J’ai échoué là, et pourtant je suis resté l’homme que j’étais ? »
FRANÇOIS MITTERRAND – Je suis plus sensible à quelques paroles écrites, à des actes législatifs : la suppression de la peine de mort, le nouveau visage de la France après la décentralisation, la défense dans certaines grandes circonstances des peuples opprimés du tiers-monde ; et puis à des prises de positions décisives pour la construction de l’Europe. Je considère que cela fait partie d’un bilan dont je pourrais être fier si j’avais la propension à être fier.
ELIE WIESEL – Autrement dit, vous œuvrez pour réunir les êtres, pour les rassembler.
François Mitterrand, Mémoire à deux voix, avec Elie Wiesel, Odile Jacob, 1995, pp. 205-206.
Les oeuvres de François Mitterrand : https://www.mitterrand.org/ses-livres