Le livre refermé, on se demande encore quel est exactement le propos de l’auteur. Est-ce à François Mitterrand qu’il veut rendre justice, ou bien la demande-t-il pour lui-même ? Le lecteur en décidera . Mais il ne sied guère à Pierre Péan de jouer les incompris : trop d’à peu près, trop d’inexactitudes émaillent encore le récit, trop d’erreurs faussent les perspectives pour qu’on ne s’y perde pas.
De ce point de vue, le dernier ouvrage de Pierre Péan ne vaut pas beaucoup mieux que sa « Jeunesse française ». Il est vrai que l’auteur n’entend pas faire œuvre d’historien et qu’il serait injuste de lui en tenir rigueur, comme il serait peut-être injuste, après tout, de ne pas le créditer de sa bonne volonté.