Dans un entretien donné au journal L’Express et daté du 17 juillet 2009, M. Pierre Lellouche fait état d’une conversation dont il aurait été le témoin direct, « à la fin de 1993 » lors d’un déjeuner entre François Mitterrand et Helmut Kohl. Un déjeuner où le Chancelier aurait fait preuve de « froideur » à l’égard du Président français. Interrogé, l’Institut François Mitterrand souhaite apporter les précisions suivantes.
- Il est délicat de commenter le témoignage de M. Lellouche. En effet, l’article de L’Express reste très évasif quant à la date et aux circonstances précises de cette rencontre. Il nous est donc impossible d’effectuer une recherche exhaustive ;
- néanmoins, à la fin de l’année 1993, rien n’indique que les rapports personnels entre François Mitterrand et Helmut Kohl aient été marqués par un quelconque ressentiment. Les déclarations publiées lors des conférences de presse communes – auxquelles chacun peut se reporter – confirme au contraire une grande complicité entre les deux hommes ;
- ainsi, en cette fin 1993, le 2 novembre, Helmut Kohl écrivait une lettre personnelle au Président Mitterrand dont les termes sont les suivants :
« Cher François. De retour du Conseil européen de Bruxelles, j’aimerais vous remercier très chaleureusement pour votre aide et votre soutien. J’ai été très touché par votre geste d’amitié. »1
Lors de ce Conseil européen extraordinaire, marqué par une importante initiative franco-allemande, la France avait soutenu le principe de l’installation de la future Banque centrale européenne à Francfort, en Allemagne ;
- quelques mois plus tard, le Chancelier allemand saluait2 ;
- enfin, chacun se souviendra des larmes du Chancelier lors de l’hommage rendu à François Mitterrand, à Notre-Dame-de-Paris, le 11 janvier 1996.