La victoire de François Hollande ce 6 mai est historique. François Mitterrand est désormais le premier, et non plus le seul, Président socialiste de la Ve République. Il aura fallu près d’un quart de siècle à la gauche pour retrouver le chemin de la présidence.
Ce temps peu paraître long. Mais, au gré de ses échecs et de ses victoires, François Mitterrand avait su garder l’espoir. Convaincu que le parti socialiste réussirait à imposer l’alternance et exercerait le pouvoir. En 1994, quelques mois après la lourde défaite des socialistes aux législatives, il déclarait devant les responsables du PS : « La vie, comme le combat politique, est faite de méandres, de flux et de reflux. (…). Je suis venu vous dire bonne chance, et cette chance elle ne tombera pas comme ça du ciel. C’est vous qui la forgerez de vos mains. Il faudra donc du courage et de la constance. Rien ne vous sera épargné ».
À l’occasion du retour d’un socialiste à la plus haute des responsabilités, l’IFM publie une sélection d’extraits de discours de François Mitterrand au travers desquels il appelait les forces du progrès à rester mobiliser pour construire les victoires à venir. La victoire du 6 mai 2012 s’inscrit dans la logique d’espoir qu’il appelait de ses vœux au moment les plus durs.
« Une formidable coalition du pouvoir en place et des forces de l’argent a contenu d’extrême justesse le mouvement populaire. Amis de France et d’outre-mer, je vous demande de rester unis et de partager ma résolution. Notre combat continue. Parce que vous représentez le monde de la jeunesse et celui du travail, votre victoire est inéluctable. » Déclaration de François Mitterrand à l’issue du deuxième tour de l’élection présidentielle de 1974 – 19 mai 1974 |
« J’imagine la tristesse de quinze millions de Françaises et de Français qui avaient cru au changement. C’est à eux que je m’adresse pour leur dire que quelle que soit la dureté du coup qu’ils reçoivent, rien ne doit abattre leur résolution, comme je veux qu’ils sachent que rien n’entamera la mienne. Fidèle à l’union des forces populaires, fidèle à son combat contre les pouvoirs de l’argent, contre le pouvoir du grand capital et contre les moyens totalitaires d’information, le parti socialiste continuera à appeler à lui celles et ceux déterminés à poursuivre la lutte et à vaincre. D’autres échéances sont devant nous. Elles sont proches. Préparons-les dès aujourd’hui. » Déclaration de François Mitterrand à l’issue du deuxième tour des législatives de 1978 – 19 mars 1978 |
« Les résultats qui me sont communiqués à l’heure où je m’exprime annoncent que les Françaises et les Français ont choisi le changement que je leur proposais. Cette victoire est d’abord celle des forces de la jeunesse, des forces du travail, des forces de création, des forces du renouveau qui se sont rassemblées dans un grand élan national pour l’emploi, la paix, la liberté, thèmes qui furent ceux de ma campagne présidentielle et qui demeureront ceux de mon septennat. Elle est aussi celle de ces femmes, de ces hommes, humbles militants pénétrés d’idéal qui, dans chaque commune de France, dans chaque ville, chaque village, toute leur vie, ont espéré ce jour où leur pays viendrait enfin à leur rencontre. A tous, je dois l’honneur et la charge des responsabilités qui désormais m’incombent. Je ne distingue pas entre eux. Ils sont notre peuple et rien d’autre. Je n’aurai pas d’autre ambition que de justifier leur confiance. Ma pensée va, en cet instant, vers les miens aujourd’hui disparus, dont je tiens le simple amour de ma patrie et la volonté sans faille de servir. Je mesure le poids de l’histoire, sa rigueur, sa grandeur. Seule la communauté nationale entière doit répondre aux exigences du temps présent. J’agirai avec résolution pour que, dans la fidélité à mes engagements, elles trouvent le chemin des réconciliations nécessaires. Nous avons tant à faire ensemble et tant à dire aussi. Des centaines de millions d’hommes sur la terre sauront ce soir que la France est prête à leur parler le langage qu’ils ont appris à aimer d’elle. Mesdames et Messieurs, j’ai une autre déclaration brève à faire. A Monsieur Giscard d’Estaing, que je remercie de son message, j’adresse les vœux que je dois à l’homme qui pendant sept ans a dirigé la France. Au-delà des luttes politiques, des contradictions, c’est à l’histoire qu’il appartient maintenant de juger chacun de nos actes. » Déclaration de François Mitterrand après son élection à la présidence de la République – 10 mai 1981 |
« Mes chers compatriotes, Les résultats connus à l’heure où je m’exprime m’apprennent que vous avez choisi de m’accorder votre confiance. Je continuerai donc d’exercer la mission dont j’ai déjà pu éprouver la grandeur et le poids. Mais qui, renouvelée, m’oblige plus encore à faire ce que je dois pour rassembler tous les Français qui le voudront. J’agirai, c’est bien le moins, dans la fidélité aux principes de la République. La liberté, l’égalité et le respect des autres, refus des exclusions qu’on nomme aussi fraternité, n’ont pas fini d’entretenir l’espérance des hommes. Il y a trop d’angoisse, trop de difficultés, trop d’incertitudes pour trop des nôtres, dans notre société, pour que nous oublions que le premier devoir est celui de la solidarité nationale. Chacun selon ses moyens doit concourir au bien de tous. Je vous ai dit au long de cette campagne présidentielle que c’est dans la cohésion sociale que réside la capacité de la France à faire rayonner à travers le monde et d’abord dans l’Europe à construire, son économie, ses technologies, sa culture, bref, son génie. Mais tout commence par la jeunesse, voilà notre ressource la plus sûre, je veux consacrer le principal de notre effort à lui procurer l’égalité des chances par l’école, par la formation de l’esprit et des mains aux métiers qui placeront le plus grand nombre de nos entreprises dans la grande compétition moderne avec les atouts à gagner. Enfin, puisque la vie même de l’humanité en dépend, je servirai passionnément en votre nom le développement des pays pauvres, le désarmement et la paix. Et sans plus tarder, car l’urgence est là, j’entends que le gouvernement qui sera bientôt mis en place recherche dès les prochains jours en métropole et outre-mer les apaisements et les dialogues nécessaires. Mes chers compatriotes, à chacune et chacun d’entre vous, quelles qu’aient été ses préférences, j’adresse un salut fraternel. Je remercie du fond du cœur celle et ceux qui m’ont apporté leurs suffrages, celles et ceux qui m’ont aidé. Je sais ce que représente pour eux et pour la France, notre patrie si chère, cette victoire qui est la leur. A l’approche d’un autre millénaire, étape ou symbole, s’ouvre une période nouvelle de notre histoire. Comment vous dire les sentiments qui sont les miens en cette heure grave et solennelle ? Je le répète, aimons la France et servons-là. Vive la République et vive la France. » Déclaration de François Mitterrand après son élection à la présidence de la République – 8 mai 1988 |
« A grands traits, je vois dans le refus des exclusions le vrai chantier qui nous attend. La République a besoin de compter son monde : les exclus du travail, les exclus du savoir, les exclus du bien-être, les exclus de la dignité, les exclus de la santé, les exclus du logement, les exclus de la culture doivent disposer de tous leurs droits. L’égalité passe par là, la liberté aussi. Il n’est pas de République sans espoir. Quant à la pauvreté, au racisme et à l’ignorance, ils sont les pires ennemis de la démocratie. Mais d’autres rendez-vous nous attendent. Il est possible désormais de maîtriser la terre, notre terre. Il est possible de la détruire. Il est possible de comprendre notre corps, de le guérir. Il est possible aussi de la manipuler, d’en modifier les caractères. On pense aussitôt aux contraintes qui seront ainsi levées. Mais comment ne pas penser de la même façon aux menaces qui pèsent sur nous et plus encore sur les générations futures ? Les intérêts et les droits de l’homme d’aujourd’hui ne peuvent prévaloir sur les intérêts et les droits de l’homme de demain. Mesdames et Messieurs, si les Français doutent parfois d’eux-mêmes, qu’ils écoutent la rumeur qui monte des quatre coins de la planète. Partout où l’on se bat pour l’indépendance nationale, pour le droit d’un peuple à disposer de lui-même, pour l’avènement des pays pauvres au partage des richesses, pour la liberté de penser, pour l’égalité des droits, c’est le message de la Révolution française qu’on entend et chacun, dans le monde, le sait. » Discours de François Mitterrand – salle du Jeu de Paume – 20 juin 1989 |
« Mes chers compatriotes, c’est la dernière fois que je m’adresse à vous pour des voeux de nouvelle année en ma qualité de Président de la République. Aussi je me permettrai deux recommandations : la première, ne dissociez jamais la liberté et l’égalité. Ce sont des idéaux difficiles à atteindre, mais qui sont à la base de toute démocratie. La seconde : ne séparez jamais la grandeur de la France de la construction de l’Europe. C’est notre nouvelle dimension, et notre ambition pour le siècle prochain. » Vœux de François Mitterrand – 31 décembre 1994 |
« C’est JAURES qui disait à peu près : sans la République, il n’y a pas de socialisme, ou le socialisme n’a pas d’avenir et c’est vrai. Il faut d’abord servir la République, je veux dire protéger les conquêtes d’un système qui s’est imposé à la France dans une grande tourmente révolutionnaire, mais qui a su, dès les premiers moments, à la Déclaration des Droits de l’Homme si péniblement rédigée et adoptée, trouver par une sorte d’inspiration naturelle les mots idéaux qui, non seulement devaient inspirer la France jusqu’à nos jours, après et avec bien des chutes et des contradictions mais aussi le monde entier. Partout où un homme se lève à l’appel de la liberté, c’est du côté de la France et de la Déclaration des Droits de l’Homme qu’on se retourne, et dès que l’on veut parfaire la démocratie, la démocratie politique inventée à cette époque, il y a deux cents ans, pour aller vers les conquêtes de la démocratie économique, sociale et culturelle, c’est Jean JAURES que l’on rencontre et son message que l’on préserve. Je représente aujourd’hui l’ensemble des Français mais cela m’autorise aussi à célébrer les grandes inspirations qui ont modelé la société moderne, et parmi elles au premier rang, se situe le socialisme auquel j’ai moi-même adhéré et qui représente sur cette terre la tradition la mieux ancrée. » Discours de François Mitterrand à Carmaux – 19 novembre 1992 |
« Lundi, un énorme poids va tomber sur vous tous, un grand deuil, ceux dont on croit qu’on ne s’en relèvera pas. Mais les forces de la vie sont encore les plus fortes. Paul Fort dit : « Le plus court chemin d’un point à un autre, c’est le bonheur d’une journée ». C’est vrai aussi inversement. L’espérance est au fond de la boîte de Pandore, mais elle ne suffit pas, il faut aussi la volonté politique. A l’avenir, ne faites surtout pas passer les choix individuels avant les choix collectifs. Je tiens à vous remercier. Nous avons bâti des cercles d’amitié, de respect mutuel. Je vous remercie de votre confiance, de votre respect, des sentiments manifestés, et pour ce que je sens en vous voyant, avec tant de capacités réunies. Nous avons une belle et grande cause à défendre. Elle est meilleure que nous. On peut craindre l’isolement, mais en réalité on n’est jamais vraiment seul, sauf devant la mort. Poursuivez la lutte. Je le ferai à ma manière. L’étranglement ne se fera pas dans le silence ou dans l’ombre. Comptez sur moi. Il est un peu étrange de vous souhaiter bonne chance quand même, mais je pense à après. Certains d’entre vous ne seront pas au Parlement. Mais cela n’ôte absolument rien aux possibilités. En particulier, je rends hommage au Ministre de l’Economie et des Finances, Michel Sapin, qui a eu une charge très lourde et s’est battu courageusement. Je regrette que vous ne puissiez voir le prochain Conseil. Persévérez. Nous allons nous battre le dos au mur, mais nous nous battrons. Pour le moment, gardons le silence. Je vous demande de ne pas faire de déclarations dans la cour. Je vais vous serrer la main à tous. » Dernier conseil des ministres du Gouvernement Beregovoy – Discours de François Mitterrand – 24 mars 1993 |
« Réussir, qu’est-ce que cela veut dire ? Vous n’allez pas d’un coup reconquérir tous les terrains perdus, mais n’oubliez pas que vous en avez gagnés beaucoup. La vie, comme le combat politique, est faite de méandres, de flux et de reflux. C’est le mouvement même de la vie. J’ai le sentiment que le Premier secrétaire M. Henri Emmanuelli, vers qui vont tous mes vœux, a dit ce qu’il fallait dire. Je l’ai entendu hier – par chance, parce qu’il fallait avoir l’oreille attentive à France Info, sur la route qui me menait à Chartres pour le Sommet Franco-Britannique – déclarer « maintenant il va falloir partir, commençons une période où nous pouvons de nouveau rencontrer la victoire ». Mais, vous ne la rencontrerez que si vous la forcez ! C’est une affaire de volonté, de continuité et de clarté d’esprit dans la fidélité aux engagements qui sont les vôtres. On ne pourra rien faire, – c’est la conviction que j’ai acquise au contact des socialistes, à partir des années 1970 -, si on s’éloigne de ses bases. On peut à partir de là élargir l’horizon, on peut comprendre le langage des autres, on peut même en assimiler une partie, rien n’est interdit, à condition de ne rien perdre de ce qui fait le message dont on est les porteurs ! Alors, je suis venu vous dire bonne chance, et cette chance elle ne tombera pas comme ça du ciel. C’est vous qui la forgerez de vos mains. Il faudra donc du courage et de la constance. Rien ne vous sera épargné. Certains d’entre vous parmi les meilleurs qui ont été mes premiers compagnons de combat, pas forcément les premiers dans la chronologie mais les plus importants dans la conduite du gouvernement, on a essayé de les atteindre, de les détruire. Ils tiennent le coup heureusement. Mais, vous pouvez mesurer la somme d’injustices qu’il faut devoir supporter, si l’on entend porter haut ce drapeau là. Je vous souhaite un bon congrès, je vous souhaite au bout de vos efforts une pleine réussite, je souhaite à l’équipe dirigeante qui va se constituer de savoir maintenir son unité dans sa diversité, cela va de soi. Cela ne peut pas être autrement chez les socialistes, mais au moins son unité pour un même combat, pour une même victoire qui ne sera pas uniquement la vôtre, qui sera celle de nos idées, qui sera celle aussi des classes et des groupes sociaux dont vous êtes les interprètes et qui sans vous seront sans vous abandonnés. Abandonnés à toutes les fureurs des intérêts privés, abandonnés à toutes les colères de ceux qui ont eu peur. Notre devoir est de rester présent et fidèle. Voilà je ne vous aurais pas écrit autre chose, si je n’avais pas employé la méthode plus directe de venir vous le dire. Merci. » Discours à Liévin devant les militants socialistes – 19 novembre 1994 |
« Le Parti socialiste est désormais le Parti de l’alternance. Lorsque les Français désireront changer de politique, c‘est vers vous qu’ils se tourneront, et c’est peut-être l’un des grands progrès de ces dernières années, de ce qui a suivi 1971, Epinay, puis 1981, c’est que nous sommes redevenus, vous êtes redevenus, une force politique et sociale capable d’entraîner la France chaque fois qu’elle en sentira la nécessité pour pus de justice, pour plus de liberté, pour la mise en place d’une certaine idée de la société qui nous est chère. C’est très agréable de vous retrouver ici, comme cela, aujourd’hui, je ne veux pas avoir l’air d’organiser une contre-manifestation… ce serait mal venu, et d’autre part, moi j’achève ma vie politique, je ne suis pas venu ici pour la recommencer, je l’achève, j’aborde la dernière étape de mon existence, dont j’ignore la durée, mais enfin elle ne peut pas être extrêmement longue, non pas forcément à cause de la maladie, mais parce que en même temps on vieillit et je connais les statistiques sur la durée de la vie humaine, mais malgré tout, il est des moments où un homme sent bien qu’il est des… comment dirais-je … instants où la vie s’exalte ou s’accomplit, ce moment en fait partie. Je me souviens de notre premier rassemblement de 1971 et de ce qui a suivi le Congrès d’Epinay, je me souviens aussi de l’élan formidable qui m’a accompagné en 1981, je me souviens de la force et de l’espoir qui nous portaient lorsque nous nous sommes installés chez vous, Pierre Mauroy, qui m’avez accompagné à l’Arc de Triomphe selon la tradition, le jour de mon investiture, et puis les gouvernements qui ont suivi, mais pouvions-nous mesurer la somme des difficultés qui nous attendaient ? D’abord, c’était le premier gouvernement socialiste, on pourrait dire, naturellement, le deuxième historiquement ce serait beaucoup plus vrai, après celui de Léon Blum en 1936. Tous les autres étaient des gouvernements de coalition qui ne prétendaient pas accomplir ou faire avancer le programme et les idées des socialistes. Deux gouvernements, deux périodes dans toute l’histoire de la République. Cette dernière période a effectivement duré dix ans sur quatorze, puisque pour les quatre ans à soustraire, il a fallu que je me débrouille ! Je me retrouvais un peu tout seul, avec de ci de là un visage connu, mais finalement, on a tenu et je crois qu’aujourd’hui la France nous sait gré d’avoir réussi l’alternance, d’avoir géré la France correctement, d’avoir imposé quelques idées nouvelles et d’avoir modifié des lois importantes. (…) Nous sommes maintenant vraiment appelés, vous êtes appelés, après moi, dans les temps qui viennent, et surtout les plus jeunes, à devoir vous considérer comme un Parti d’opposition, lorsque c’est nécessaire, et un Parti de gouvernement lorsqu’il le faut aussi. (…) Je remercie ceux qui m’ont beaucoup aidé, accompagné au cours de ces longues années, certains sont sur la tribune. Je suis très heureux du réveil que j’observe, le réveil de l’espoir, la force des consciences, votre élan militant, la réalité de votre organisation, la réussite de la campagne présidentielle, tout cela me remplit de joie. On ne peut pas limiter la vie d’une organisation et surtout d’une grande idée d’organisation de la société, à la vie, au travail d’un homme, et même à sa tâche réussie, moins réussie, peu importe, chacun le dira, mais cela va beaucoup plus loin, vous êtes beaucoup plus que cela, vous êtes même la génération qui transmettra à d’autres, et moi pour le peu de temps que j’ai devant moi, je suis heureux de retrouver des socialistes, des camarades, des amis dont je sais que retournés chez eux, il leur faudra reprendre la tâche, patiemment, résolument, entourés souvent par des classes dirigeantes hostiles, obligés d’affronter constamment des revendications qu’ils ne sauront satisfaire, bref la vie politique dans toute son ampleur, telle qu’elle est, telle qu’elle se vit, telle qu’elle se fait. Cela vous attend. Vous allez continuer après moi, vous avez commencé avec moi, ou bien vous avez rejoint le gros de la troupe au cours de ces trente dernières années. (…) C’est pour moi une joie que de savoir ici présents tant de militants et tant d’élus du Parti qui font que même si les tourmentes à la tête parfois font courber les cimes des arbres, à la base c’est solide, parce qu’on y croit et parce qu’on se dévoue. Chers amis, au revoir et merci. » Dernier discours de François Mitterrand – Siège du parti socialiste – 17 mai 1995 |