“Temps libre” : un ministère rêvé
Le 22 mai 1981, Pierre Mauroy est Premier Ministre. La composition de son gouvernement est immédiatement passée à la loupe par la presse. La préoccupation des analystes et éditorialistes se focalise d’emblée sur la question qui leur paraît cruciale: quelle place a été concédée aux alliés communistes du Parti socialiste? Sur ce point, les commentaires s’épuisent rapidement. Quatre ministres communistes entrent en effet au conseil des ministres mais avec des maroquins qui peuvent être qualifiés de « techniques ». Le pré carré régalien est préservé. Le président a tenu les promesses du rapport de force qu’il a géré avec constance avec son principal allié au cours des années de conquête. Pas la moindre concession non plus du côté des «ministères d’influence», comme la culture – fugitivement revendiqué par le PC. De ce moment, rassasiés, les observateurs se retournent vers l’ovni politique que représente le tout nouveau Ministère du Temps libre.
Partager