Au moment même où se rencontrent à Genève les représentants des États-Unis et de la Russie pour évoquer la sécurité en Europe, il n’est pas inutile de rappeler comment ces questions décisives furent traitées dans le contexte de la fin de la guerre froide et de la réunification allemande sous les auspices de la France et de François Mitterrand, Président de la République.
La France fut alors partie prenante, et même initiatrice via l’OSCE, de décisions et engagements concernant le destin de l’Europe.
Il s’agissait pour François Mitterrand qui joua ici le rôle déterminant d’initiateur, de ne pas laisser à des puissances extra-européennes le soin de dessiner seules la nouvelle architecture du Vieux Continent. Mais bien sûr les Présidents G. H. Bush et M Gorbatchev avaient tenu à être présents à Paris, comme tous les leaders européens.
La Charte pour une nouvelle Europe dite Charte de Paris, signée par 34 Etats a l’occasion de cette Conférence, le 21 novembre 1990, posait, notamment à travers un mécanisme de règlement pacifique des conflits les bases de mesures de confiance en matière de sécurité, que renforçait encore l’adoption du Traité de Réduction des Forces Conventionnelles en Europe, prenait acte de la paix signée en 1990 entre les quatre puissance et les deux Allemagne et la réunification, faisait des valeurs de la démocratie et des droits de l’Homme le cadre d’une coopération économique et culturelle sur le long terme à l’échelle de l’Europe.
On a pu constater depuis que, quoique la France ait régulièrement proposé, les Européens n’ont jamais osé persévérer dans cette voie ni voulu s’affirmer en tant que tels. Ce qui se passe aujourd’hui est désolant mais n’est pas étonnant.
Pour retrouver le discours du Président Mitterrand lors de l’adoption de la Charte de Paris pour une nouvelle Europe le 21 novembre 1990, cliquez ici